Un membre de Promouvance dans la revue BRETAGNE ECONOMIQUE
04/10/2023

Groupe Elauris (22). Autonomie des filiales, RSE et marque employeur, la recette d’Alain Rougier pour se renforcer en Bretagne décrite dans un article de la revue Bretagne économique de ce jour. Pour lire le contenu de l'article, cliquer.

"L’origine du groupe breton Elauris est récente. Elle date de 2018, quand Alain Rougier acquiert deux premières sociétés, Segi2a à Loudéac (22) et SBAI à Baud (56). Cinq ans après, le groupe compte 4 entreprises réparties sur les 4 départements bretons et un effectif de 90 personnes. Leurs métiers : l’électricité, l’automatisme et l’informatique et la supervision. Leur cible : les industriels locaux. Dans un secteur où la pénurie de main d’œuvre, bien antérieure à la crise du Covid, constitue un sérieux frein au développement, le dirigeant mise sur l’autonomie de chacune des filiales pour continuer à prospérer tout en créant des synergies en matière de RSE et marque employeur.


Entre 2018 et 2023, Alain Rougier a acquis 4 sociétés. Son chiffre d’affaires est passé de 5 millions d’euros à 12 millions d’euros. Outre  Segi2A (https://www.segi2a.fr/), siège du groupe et  SBAI, (https://www.sbai56.fr/) le groupe Elauris compte  Ouest Indus Elec ( (https://www.oie29.fr/)OIE) à Mellac dans le Finistère, acquise en 2021 et Geffelec (https://www.esp-industrie.com/), rachetée en mars 2023, installée au Grand- Fougeray en Ille-et-Vilaine.


L’uniformisation des process : « une erreur »


Passé par des grands groupes industriels, Alain Rougier en a tiré un certain nombre de leçons. « L’uniformisation des process entraîne une perte de sens et avec elle la fuite des salariés. C’est pourquoi le groupe, que je veux familial, est avant tout au service de chaque entreprise. Chacune a son histoire. Il est essentiel d’en tenir compte. Bien sûr, ça ne m’empêche pas de développer des synergies en matière d’achat, d’informatique, de digitalisation de certains outils (tarifs, fiche horaire…) ou encore de finance. Cependant, je conserve un modèle autonome avec un responsable par site, seul ou en binôme et une équipe sur place qui assure chaque projet/client d’un bout à l’autre de la chaîne. Croyez-moi, c’est beaucoup plus efficient en termes de cohésion d’équipe, de qualité de travail et au final de résultat. J’interviens rarement dans les décisions opérationnelles, uniquement à la demande des équipes pour les aider à trouver des solutions. De mon expérience dans les grands groupes, j’ai conservé la formation au management. Tous les responsables ont le même formateur. », rapporte Alain Rougier président du groupe Elauris.


Electricité industrielle et amélioration des process automatisés


Les 4 sociétés sont de taille quasi équivalente. Elles exercent toutes le même métier et chacune emploie en moyenne entre 20 et 25 salariés pour un chiffre d’affaires entre 2 et 4 millions d’euros. Leur métier, c’est d’une part la distribution à savoir amener l’électricité dans les sites via par exemple l’installation d’armoire électriques. « On raccorde les lignes de production, les machines, l’éclairage ou encore les réseaux informatiques. » L’autre partie de leur travail consiste à améliorer les process automatisés des sites industriels. « C’est par exemple l’amélioration de la vitesse d’un convoyeur. On installe de capteurs et des actionneurs. Les industriels n’ont pas attendu l’intelligence artificielle pour mesurer, optimiser leur process, bref réaliser des économies d’énergie. C’est la hausse massive et récente du prix de l’énergie qui à accélérer les choses et pousse à la décarbonation. »


L’agroalimentaire, 60% de l’activité


Chaque entreprise du groupe dispose de son propre bureau d’étude et atelier de fabrication d’armoires et autre pupitres électriques. « Je préfère renoncer à certains gains mais garder une cohérence au sein de chaque équipe. » Leur rayon d’action s’étend à 50Km autour de leur lieu d’implantation ce qui permet de couvrir l’ensemble de la Bretagne. « 60% de notre activité est en région, mais par capillarité, les équipes sont amenées à travailler partout en France et même à l’étranger. » Elauris compte une cinquantaine de clients dont 15% de récurrent : « sur un marché concurrentiel, chaque industriel a pour habitude de travailler avec un ou deux électriciens de façon pérenne de manière à assurer la bonne maintenance de leur outil. » L’agroalimentaire représente 60% de la clientèle, la méthanisation, 20% et le traitement de l’eau, 10 à 15%. « Ce sont des secteurs en pleine croissance avec encore beaucoup de projets d’extension dans les cartons même si en 2023 tout le monde observe un ralentissement. La guerre en Ukraine maintient une pression sur les prix des matières premières et de l’énergie. Certains projets, trop consommateurs d’énergie ne deviennent plus rentables. En parallèle, on assite à une certaine réindustrialisation. De nouveaux sujets arrivent avec la décarbonation de l’industrie à l’horizon 2050. Nous avons de belles perspectives devant nous. », poursuit Alain Rougier.


Déploiement d’une stratégie RSE avec le concours de Breizh Fab


Pour continuer à se développer, plusieurs voies s’offrent à lui. En 2021, Alain Rougier a créé le consortium Breizh Robotique, spécialisé dans la conception d’équipements de production et plus particulièrement l’automatisation industrielle. Il regroupe 5 sociétés dont trois appartenant à son groupe. « Dans l’agroalimentaire, beaucoup reste à faire en matière d’automatisation. Qui plus est, les nouvelles énergies comme le solaire offrent de nouvelles perspectives à l’image des bornes de recharge. Cependant le sujet n’est pas stabilisé. Il faut être pragmatique et observer». Dans ce contexte la mise en place d’une stratégie RSE devient essentielle. « Je suis entré en contact avec Breizh Fab pour envisager un audit Energétique/RSE. (https://www.bretagne-economique.com/actualites/breizh-fab-acte-ii-ambitiontransitions-pour-une-industrie-decarbonee-et-performante/)On mène déjà plein de petites actions comme l’incitation au covoiturage via Mobilitec déployé par la communauté de communes de Loudéac. Il faut que nous fassions plus même si notre activité d’intégrateurs électriciens est peu énergivore. Rapportée au chiffre d’affaires, cela représente moins de 1%. Réduire notre empreinte carbone n’est pas stratégique sur un plan financier mais elle est indispensable sur le plan sociétal et environnemental. » L’autre pôle de dépense est le parc d’une quinzaine de véhicules de chantier. « L’infrastructure électrique progresse mais le point de bascule n’est pas encore arrivé. Nous allons verdir mais de façon pragmatique. »


La marque employeur pour mieux attirer


Intéressement, épargne salariale, compte épargne temps, comité d’entreprise hausse des salaires annuelle d’environ 5%…Le groupe Elauris soigne ses collaborateurs. Malgré tout, la pénurie de main d’œuvre constitue un frein au développement. « Il faut le reconnaitre l’électricien expérimenté et qui plus est l’électricien industriel, on n’en trouve plus. » Le groupe essaye toutes les solutions : « on formes des alternants, des stagiaires, on communique…Il faut  (https://cvip.sphinxonlin Palmaresdesentreprises PONOS LECTREURS ON TRAT ÉGALEMEN ITST LUS passer à la vitesse supérieure pour attirer des candidats. » Elauris va prochainement se rapprocher d’un cabinet RH pour bâtir sa marque employeur, accroître sa notoriété et continuer à se développer."